L’avocat est il aphrodisiaque ?

avocat aphrodisiaque

Avec des tacos, en salade, en smoothies et même en desserts, on le voit partout ! L’avocat a tellement la cote qu’on lui prête toutes les vertus. En particulier celle de stimuler le désir sexuel. Alors info ou intox ? L’ avocat aphrodisiaque ou pas ?

L’avocat un super fruit

Découvert au Mexique par les espagnols, l’avocat est désormais également cultivé aux Antilles, au en Amérique du Sud, en Indonésie, aux USA, en Israël et en Afrique. On estimait à 5 million de tonnes la production d’avocats en 2014. (1)

Et il faut bien cela car la demande est importante : l’avocat est devenu une star auprès de celles et ceux qui tiennent à leur forme. En effet, l’avocat est plus riche en nutriments que la plupart des fruits. Il contient notamment :

  • Folate (vitamine B9) (100 g d’avocat couvrent 80% des Apports Journaliers Recommandés)
  • Vitamine K (26% AJR)
  • Potassium (14% AJR)
  • Vitamine C (17% AJR)
  • Vitamines du groupe B : B1, B8, B5, B2, B3,  B6 (13% AJR)
  • Vitamine E (alphatocophérol, la forme la plus active)

L’avocat est aussi une source intéressante de phosphore, magnésium fer, zinc et cuivre, lutéine et zeaxanthine.

S’il contient très peu de sucres et de protéines, il est très riche en fibres et surtout en lipides (15 g pour 100g). La majorité de ses lipides sont les acides gras mono-insaturés (9,8 g pour 100g) et l’acide palmitique.

Certes il est assez calorique (160 calories pour 100 g), mais ce ne sont pas des calories vides, au contraire

Non seulement il contient beaucoup de nutriments en lui même mais il semblerait en plus que consommé avec d’autres ingrédients, il favorise l’absorption de leurs nutriments.

L’allié du cœur masculin

Il y a un domaine au moins où les scientifiques sont absolument certains des bienfaits de l’avocat c’est celui de la santé cardiovasculaire.

Ceux qui ont trop de mauvais cholestérol s’entendent souvent recommander de limiter les produits gras. Pourtant avec ses graisses mono insaturées, 1 avocat par jour permettrait de réduire le mauvais cholestérol et les triglycérides chez les personnes souffrant d’hypercholestérolémie et/ou de surpoids.

Ainsi lors d’une étude américaine, les participants qui suivaient un régime anti cholestérol et mangeaient un avocat par jour voyaient leur taux de cholestérol baisser plus nettement que ceux qui suivaient le même régime, sans l’avocat. (2)

Autre atout côté cœur, l’avocat contient plus de potassium que la banane, avec l’avantage majeur d’être pauvre en glucides.

Or il est prouvé qu’un régime pauvre en potassium cause une calcification progressive des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne la rigidité artérielle, le facteur le plus important de risque cardio vasculaire. (3)

Consommer un avocat par jour serait donc un excellent moyen de lutter contre le risque cardio vasculaire : une ordonnance incontournable pour les hommes de plus de 50 ans.

Autres atouts santé de l’avocat

  • Anti-âge :

L’avocat contient un nutriment, le NML, qui a un effet anti âge. En effet chez des souris, ce nutriment a démontré sa capacité à ralentir le déclin physiologique et donc réduire les signes de l’âge : prise de poids, perte de sensibilité à l’insuline, et déclin de l’activité physique. (4).

Il est également riche en vitamine E, un excellent antioxydant qui protège du vieillissement cellulaire prématuré.

  • Bon pour les yeux :

Il contient de la lutéine et de la zeaxanthine deux antioxydants qui protégeraient notamment les yeux de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), en particulier s’ils sont associés à des Omega 3. (5)

  • Bon pour la peau :

Si vous avez tendance à abuser du soleil en été et si vous ne voulez pas avoir l’air ‘tanné’, mangez des avocats ! L’avocat préviendrait des dommages causés par les UV sur l’ADN.

  • Bon pour le moral :

L’avocat est riche en vitamine B12 et en folates (B9) deux éléments qui sont indispensables à un bon fonctionnement neurologique. L’association entre la dépression et la carence en B12 et folate est d’ailleurs systématiquement retrouvée dans les études. Certains scientifiques recommandent même d’en ajouter aux traitement à base d’antidépresseurs habituels pour augmenter leur efficacité. (6)

L’ avocat aphrodisiaque ?

Et si sa réputation lui venait d’abord de son nom ?

Avocat vient en effet de l’espagnol ‘aguacate’ qui dérive du nom que lui avaient donné les habitants du Mexique : ‘ahuacatl’ c’est à dire… testicules.

Testicules, oui, car l’avocat en a la forme et la particularité : il pousse souvent par deux.

Certes il est bon pour le système nerveux grâce à sa richesse en vitamines B. Le circuit nerveux stimulation-érection est donc favorisé par sa consommation.

Il permet également de garder la dépression au large, ce qui est bon pour la libido.

D’autre part l’avocat contient du zinc, indispensable à la production de testostérone qui est l’hormone du désir.

De manière générale, les bienfaits de l’avocat pour la santé permettent de rester en bonne forme, ce qui est le meilleur moyen d’avoir une libido au top.

Mais de là à considérer l’ avocat aphrodisiaque, il y a un pas.

Il existe d’autres aliments aphrodisiaques qui ont un effet plus marqué et plus rapidement.

Ceci dit, nous vous recommandons fortement d’ajouter des avocats à votre alimentation pour toutes les bonnes raisons citées ci-dessus.

 

  1. Wikipédia. Avocat (fruit).
  2. Effect of a Moderate Fat Diet With and Without Avocados on Lipoprotein Particle Number, Size and Subclasses in Overweight and Obese Adults: A Randomized, Controlled Trial. Journal of the American Heart Association, January 2015
  3. Dietary potassium regulates vascular calcification and arterial stiffness. JCI Insight, 2017
  4. Long-Term Administration of Nicotinamide Mononucleotide Mitigates Age-Associated Physiological Decline in Mice. Cell Metabolism, October 2016
  5. Lutein + zeaxanthin and omega-3 fatty acids for age-related macular degeneration: the Age-Related Eye Disease Study 2 (AREDS2) randomized clinical trial. JAMA 2013
  6. Treatment of depression: time to consider folic acid and vitamin B12. Journal of Psychopharmacology, 2005.