9 façons de baisser son taux d’oestrogène chez l’homme

baisser son taux d’oestrogène chez l’homme

Vous refuser de vous laisser déborder par un excès d’hormones féminines. Vous voulez garder toute votre virilité intacte ? Voici 9 façons de baisser son taux d’oestrogène chez l’homme.

Des oestrogènes chez l’homme ? 9 facons de baisser son taux doestrogene chez lhomme

Les oestrogènes à priori ne sont pas un poison violent dont il faudrait se débarrasser à tout prix.

Il s’agit d’hormones sexuelles féminines (oestradiol, estrone, estriol), naturellement présentes en petite quantité dans le sang des hommes. Elles sont sécrétées par les glandes surrénales, les testicules et la graisse corporelle.

En fait chez l’homme les oestrogènes sont majoritairement fabriquées suite à une conversion de la testostérone par un enzyme : l’aromatase.

Quand les taux d’oestrogènes restent dans les clous tout va bien.

Mais les hommes qui ont des taux d’estrogènes trop élevés sont soumis à de nombreux risques de santé :

Les dangers de trop d’oestrogènes

Prise de seins, perte musculaire et perte de libido sont les inconvénients les plus rapidement remarqués. Mais les risques à long terme sont plus graves encore :

  • Cancer :

D’après une étude de 2015, les hommes qui ont des taux élevés d’oestrogènes ont 50% de risque en plus de souffrir d’un cancer mammaire par rapport aux hommes qui ont des taux d’oestrogènes faibles. (1) Le cancer de la prostate est également sensible à la présence des perturbateurs endocriniens imitant les effets des oestrogènes.

  • Obésité :

D’après une étude parue dans la revue PLOS one en 2014, un déséquilibre hormonal en faveur des oestrogènes pourrait bien être à l’origine de l’épidémie d’obésité qui touche les hommes occidentaux (2).

Et ce déséquilibre est probablement du à une exposition anormale aux oestrogènes, et à des perturbateurs endocriniens chimiques qui en imitent les effets.

  • Infertilité :

Un déséquilibre testostérone/oestrogènes probablement du à l’accumulation de perturbateurs endocriniens dans notre environnement serait à l’origine de l’épidémie d’infertilité qui touche les hommes des pays développés. C’est en tous cas la conclusion de ces mêmes chercheurs (2)

Pour éviter cela, voici les 9 façon de baisser son taux d’oestrogènes chez l’homme

1 Zapper les plastiques

Les phtalates et le bisphénol A ou BPA sont deux perturbateurs endocriniens qui imitent les effets des oestrogènes dans le corps.

Le BPA qui est progressivement supprimé des objets touchant les enfants peut se retrouver dans des contenants en plastique de mauvaise qualité.

Les phtalates se retrouvent dans le PVC ou polychlorure de vinyle qui est une substance plastique souple encore très utilisée.

Refuser les produits alimentaires emballés dans du plastique permettrait logiquement de baisser son taux d’oestrogène chez l’homme.

2 Limiter les conserves

Les résines qu’on trouve dans les boites de conserve peuvent aussi contenir le perturbateur endocrinien  bisphénol A.

Consommer tous les jours des aliments en boite augmente donc les risques d’accumulation dans le corps de bisphénol A et donc favoriser la dévirilisation.

3 Consommer du soja avec modération

Le soja contient les isoflavones, les plus connus des phytoestrogènes, qui sont des perturbateurs endocriniens naturels, issus des plantes.

Les aliments à base de soja les plus courants sont :

  • Tofu
  • Lait de soja
  • Galettes végétales
  • Tempeh
  • Fèves de soja (edamame)

Ceci dit une étude japonaise a démontré que ce sont les hommes qui ne mangeait jamais de soja, mais aussi ceux qui en mangeait tous les jours qui étaient le plus à risque de mourir prématurément.

Ceux qui en mangeait du soja 1 à 2 fois par semaine avaient la meilleure santé. (3) S’en passer entièrement ne serait donc pas une si bonne idée que ça.

4 Diminuer l’alcool

Moins boire permettrait de  baisser son taux d’oestrogène chez l’homme. L’alcool a en effet un triple effet pro-oestrogènes :

  • D’abord il sollicite beaucoup le foie et l’empêche de faire correctement son travail. Or l’un des rôles du foie est d’éliminer le surplus d’oestrogènes dans l’organisme. Résultat les oestrogènes restent alors qu’ils devraient avoir été éliminés.
  • Autre souci : l’alcool stimule l’activité de l’aromatase et donc la transformation de la testostérone en oestrogènes. (4)
  • Enfin la bière est un alcool à éviter tout particulièrement car le houblon est un phytoestrogène.

Le seul alcool qui puisse aider à lutter contre les oestrogènes c’est le vin rouge, dont les antioxydants (resvératrol) ont une certaine activité anti-aromatase. Mais avec modération tout de même.

5 Perdre du poids

Si les oestrogènes sont parfois responsables de la prise de poids excessive chez l’homme, l’inverse est tout aussi vrai.

En effet, plus vous avez de graisse corporelle, plus vous produisez d’aromatase, l’enzyme chargée de la conversion de votre testostérone en oestrogènes.

Perdre du poids est donc une mesure nécessaire, et peut-être même la première mesure à prendre si vous avez trop d’oestrogènes.

Si vous faites du sport en plus d’un régime hypocalorique vous boosterez le rééquilibrage des oestrogènes et de la testostérone.

6 Limiter le poisson

Certains poissons sont particulièrement contaminés en métaux lourds, en particulier le mercure et le plomb qui sont reconnus comme perturbateurs endocriniens.

Une baisse massive de la fertilité aurait été constatée à Hong-kong chez les hommes consommant du poisson plus de 4 fois par semaine.

Les poissons peuvent aussi être contaminés aux PCB, autre perturbateur endocrinien. C’est notamment le cas des sardines de l’atlantique

Les poissons les plus contaminés aux métaux lourds sont les gros carnivores : loup, thon, requin, espadon. Parmi les moins contaminés on trouve le cabillaud et l’anchois.

7 Éviter les pesticides

Certains pesticides sont des perturbateurs endocriniens qui imitent le comportement des oestrogènes dans votre organisme.

Comme il est difficile de savoir avec quel pesticide ils ont été traités quand on achète des fruits et légumes, il n’y a qu’une solution. Manger uniquement des fruits et légumes bio afin d’éviter les résidus de pesticides présents sur les aliments traditionnels.

Et vous avez un jardin ou si vous êtes agriculteur, soyez conscient du risque que vous courrez en utilisant des pesticides.

8 Boire du jus de grenade

La grenade est un fruit particulièrement bénéfique pour la santé masculine. En effet, l’acide ellagique que contient sa peau a des propriétés anti-aromatase.

Une étude sur les effets de ce composé sur le cancer du sein hormono-dépendant a convaincu les chercheurs au point qu’ils recommandent de consommer plus de grenade pour prévenir le développement de différentes cancers, et pas seulement du sein. (5)

Comme c’est dans la peau de la grenade qu’on trouve l’acide ellagique, il faut consommer du jus de grenade pressé avec sa peau. Il est foncé et assez âpre au goût. On trouve aussi des compléments alimentaires d’acide ellagique à base de peau de grenade.

9 Consommer des aliments anti aromatase

La grenade est un puissant anti aromatase, mais il existe d’autres aliments à intégrer dans votre alimentation à l’effet anti aromatase certain :

  • Les aliments riches en vitamine C : agrumes
  • Les crucifères crus (chou blanc, chou rouge, chou fleur) ou à peine cuits (brocolis)
  • Les raisins rouges ou le vin rouge, riche en resvératrol anti aromatase
  • Les baies rouges (framboises, mures, fraises)
  • Les radis noir, le pissenlit, le romarin : ils aident le foie à faire son travail d’élimination des oestrogènes en excès.

 

Références :

 

  1. Prediagnostic sex steroid hormones in relation to male breast cancer risk. Journal of Clinical Oncology, May 2015
  2. The Estrogen Hypothesis of Obesity. PLoS ONE, 2014
  3. Soy and Soy Products Intake, All-Cause Mortality, and Cause-Specific Mortality in Japan: The Jichi Medical School Cohort Study. Asia Pac J Public Health. 2014 Jun 23.
  4. Effects of chronic ethanol intake on aromatization of androgens and concentration of estrogen and androgen receptors in rat liver. Toxicology, 1990.
  5. Natural compounds in pomegranates may prevent growth of hormone-dependent breast cancer. ScienceDaily. 2010