7 aliments qui baissent la testostérone

Et si ce que vous mangez s’attaquait à votre virilité sans que vous le sachiez ? Découvrez vite 7 aliments qui baissent la testostérone l’air de rien, et limitez leur consommation autant que possible.

La testostérone en danger

Avoir des taux de testostérone optimaux c’est une des conditions numéro 1 de la bonne santé masculine : En effet, la testostérone est l’hormone sexuelle masculine par excellence.

Sans testostérone, pas de libido, pas d’érection, pas de force musculaire, bref pas de vitalité (sans parler de la fertilité). Même les femmes en ont besoin pour assurer leur libido entre autres !

Mais avec l’âge et la pollution, les taux de testostérone sont régulièrement attaqués, ce qui peut être à l’origine d’une andropause chez l’homme, ou sans aller aussi loin, d’une baisse de vitalité globale.

Et parmi les éléments qui s’attaquent à votre testostérone, on retrouve certains aliments. Le pire c’est que la plupart d’entre eux sont à priori insoupçonnable, et font même partie des ‘aliments santé’ qu’on nous conseille régulièrement d’avaler. Voici 7 aliments qui baissent la testostérone :

1 Graines de lin

Les graines de lin sont censées être excellentes pour la santé, en particulier parce qu’elles sont très riches en bons acides gras Omega 3. Le problème c’est que les graines de lin sont aussi un des plus puissants moyens de faire baisser naturellement sa testostérone… sans le savoir.

Pourquoi ? Parce qu’elles sont riches en lignanes, des fibres considérées comme des phyto-oestrogènes, et qui augmentent les taux de SHBG, ou sex hormone binding globulin. En clair le SHBG se lie à la testostérone libre et empêche son utilisation par l’organisme.

D’un autre côté les lignanes des graines de lin réduisent aussi les taux de 5alpha reductase, un enzyme qui convertit la testostérone libre en dihydro-testostérone, nocive pour l’organisme (elle fait tomber les cheveux et favorise les problèmes de la prostate) (1).

Bref, même si elles sont potentiellement bonnes pour vous, en particulier en prévention des problèmes prostatiques, n’en abusez pas, sous peine de voir vos taux de testostérone tomber bien bas.

2 Réglisse

Vous avez une passion pour les rouleaux à la réglisse ? Il va falloir réduire les doses. En effet la réglisse contient de l’acide glycyrrhizique qui a des propriétés anti androgéniques puissantes (2) Elle est même conseillée chez les femmes souffrant d’hirsutisme ou d’ovaires polykistiques pour faire baisser leur testostérone.

D’autre part, la réglisse a tendance à augmenter la tension artérielle, ce qui n’est pas recommandé pour l’érection, en particulier si vous avez déjà des problèmes d’hypertension. (3)

3 Noix de Grenoble et amandes

Elles aussi ont la réputation d’être de supers aliments, bons pour la santé globale. Et pourtant, pour les mêmes raisons que les graines de lin, il vaut mieux en surveiller la consommation. Ces en-cas bien pratique font hélas partie des 7 aliments qui baissent la testostérone.

Ainsi une étude a démontré que la consommation quotidienne d’amandes réduit les taux d’androgènes et que la consommation quotidienne de noix  augmente les taux de SHBG (qui s’accroche à la testostérone libre) chez les femmes qui souffrent d’un excès d’androgènes. Cet effet est notable à raison de 45g d’amandes ou 35 grammes de noix (4).

Donc si vous n’êtes pas une femme et si vous ne souffrez pas d’un excès d’hormones mâles, ne vous précipitez pas sur les mélanges de noix à la moindre fringale.

4 Menthes

Privé de rouleaux à la réglisse vous comptiez vous rabattre sur les bonbons à la menthe ? N’en faites rien ! La menthe a les mêmes propriétés anti-androgéniques que la réglisse.

La menthe verte encore plus que la menthe poivrée d’après une étude datée de 2004 qui a documenté les effets des tisanes à la menthe sur la virilité masculine (5) En effet, les taux de testostérone sont abaissés par la consommation de menthe quelle qu’elle soit, mais plus encore lorsque c’est de la menthe verte, et la maturation des spermatozoïdes est même légèrement atteinte par cette dernière.

Ne vous privez pas radicalement d’une bonne infusion digestive à la menthe certains soirs, ou d’un accueillant thé à la menthe de temps en temps, mais évitez de sucer des bonbons à l’huile essentielle de menthe toute la journée, au risque de perdre en virilité.

5 Soja

Les aliments à base de soja sont une source de protéines végétales qui constituent une très bonne alternative aux produits carnés, responsables de tout un tas de désagréments, notamment le réchauffement climatique. Toutefois, si vous ne voulez pas voir un violent refroidissement climatique au niveau de votre caleçon, n’en abusez pas.

Le soja est peut-être le plus mal vu de ces 7 aliments qui baissent la testostérone. En effet, le soja contient des isoflavones, qui sont des phyto-œstrogènes, c’est-à-dire des perturbateurs endocriniens d’origine végétale. Une de ses isoflavones, la génistéine, de-régule précisement les récepteurs à androgènes de l’organisme (6).

D’autre part, le soja est soupçonné d’être goitrogène, c’est à dire qu’il perturbe le fonctionnement de la glande thyroïdienne, hautement impliquée dans la production des hormones sexuelles.

Certes, les études sur le sujet ont tendance à se contredire, et certains affirment que le soja n’aurait rien d’un aliment dévirilisant, mais dans le doute, s’abstenir de se gaver de tofu semble la bonne attitude à adopter.

6 Huiles végétales

Vous avez toujours entendu dire que les huiles végétales étaient bonnes pour vous ? En tous cas meilleures que les graisse animales et saturée ? Les choses sont en fait plus compliquées que ça.

Certaines huiles végétales sont bonnes pour vous, d’autres sont une catastrophe : En réalité, les huiles végétales riches en acide mono-insaturés et certains acides gras saturés sont bons pour votre testostérone. C’est le cas de l’huile de coco, de l’huile d’olive, de l’huile de palme et de l’huile d’avocat.

En revanche les huiles végétales riches en acides polyinsaturés sont très mauvaises pour la production de testostérone comme l’a démontré une étude publiée dès 1997 (7).

Les huiles à éviter si vous voulez garder une virilité flamboyante sont donc : l’huile de tournesol, de maïs, de soja, d’arachide. Ce sont aussi les huiles les plus riches en Omega 6, un acide gras essentiel que nous consommons en trop grande quantité au détriment des Oméga 3.

7 Alcool

L’alcool est depuis longtemps dans le collimateur des chercheurs spécialistes des hormones. On sait qu’il se transforme en sucre, puis en graisse au cours de sa métabolisation par l’organisme, et qu’ainsi il fait prendre de la graisse abdominale. C’est cette graisse abdominale qui favorise l’aromatisation de la testostérone c’est à dire sa transformation en oestrogènes.

D’autre part, l’alcool a un effet plus direct sur la production immédiate de testostérone. Mais à quelles doses ? La réponse va en soulager plus d’un : l’effet négatif de l’alcool sur la testostérone est dose-dépendant. C’est à dire qu’il dépend de la quantité d’alcool consommée. Plus vous buvez en excès, plus votre testostérone baisse

Ce qui va en rassurer certains c’est que, d’après une étude de 2003, une faible consommation d’alcool pourrait légèrement faire monter les taux de testostérone (8). Mais attention, au-delà de 40 grammes d’alcool par jour en moyenne, (4 petits verres de vin), la testostérone décline déjà de 7 % (9).

 

Références :
  1. Inhibition of 5 alpha-reductase in genital skin fibroblasts and prostate tissue by dietary lignans and isoflavonoids. The Journal of endocrinology, 1995.
  2.  Licorice reduces serum testosterone in healthy women. Steroids, 2004.
  3. Maternal licorice consumption during pregnancy and pubertal, cognitive and psychiatric outcomes in children. American Journal of Epidemiology, 2017. 
  4. Differential effects of walnuts vs almonds on improving metabolic and endocrine parameters in PCOS European Journal of Clinical Nutrition, 2010.
  5. Effects of peppermint teas on plasma testosterone, follicle-stimulating hormone, and luteinizing hormone levels and testicular tissue in rats. Urology, 2004.
  6. Genistein down-regulates androgen receptor by modulating HDAC6-Hsp90 chaperone function. Molecular cancer therapeutics, 2008.
  7.  Testosterone and cortisol in relationship to dietary nutrients and resistance exercise. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985), 1997.
  8. Testosterone increases in men after a low dose of alcohol. Alcoholism, clinical and experimental research, 2003.
  9. Effect of Moderate Alcohol Consumption on Plasma Dehydroepiandrosterone Sulfate, Testosterone, and Estradiol Levels in Middle‐Aged Men and Postmenopausal Women: A Diet‐Controlled Intervention Study. 2006, onlinelibrary.